Larmes nucléaires
Une immense étendue silencieuse
L’enfant est blottie contre sa mère
Elle murmure à l’enfant une berceuse
Ou bien est ce les mots d’une prière.
Une immense étendue silencieuse
Est-ce le paradis ou l’enfer ?
Inodore, incolore, insidieuse
La brume du matin l’a recouvert.
C’était bel et bien un conte de fée
Grande dame installée au bord de l’eau
Un monstre de béton et d’acier
Avec un cœur bon et chaud.
Madame la fée électricité
De fil en poteaux propage la vie
L’homme dans son infinie épopée
C’est rendu maitre de l’énergie
La fin de l’histoire c’est dame nature
Qui l’écrit dans les larmes et le sang
Avec autant de désinvolture
Et autant en emporte le vent
Le cœur du géant c’est arrêté
Quand la terre a tremblée sous ses pieds
Le cœur du géant c’est enflammé
Lorsque les vagues l’ont encerclé
L’homme dans son infinie ignorance
Ne pouvant faire face aux éléments
Les yeux au ciel, plein de souffrance
Implore tous les dieux qu’ils soient clément
Une immense étendue silencieuse
Où toute vie peut à peut s’éteint
C’est sans doute la dernière berceuse
Sur une mer de larmes et de chagrin.
©Renato Battaglia – 15-03-2011